Sir) James Paul McCartney, dit "Paul McCartney" et surnommé "Macca", (né le 18 juin 1942 à l'hôpital Walton de Liverpool, en Angleterre) est un auteur-compositeur, multi-instrumentiste et chanteur britannique. Il a été le bassiste du célèbre groupe anglais pop rock The Beatles.
Son père, Jim, jouait dans un orchestre de jazz et était représentant en coton. Il fut aussi pompier de nuit. Il jouait de la clainette mais sans grand succès.
Sa mère, Mary, ancienne infirmière, mourut en 1956 d'un cancer du sein.
Paul commence par jouer de la trompette, puis du piano, comme son père, pour enfin apprendre la guitare à 14 ans. Au sein des Beatles il doit passer à la basse lorsque Stuart Sutcliffe, jusque-là bassiste, quitte le groupe. Sa basse violon Hofner connaîtra elle-même la célébrité grâce à son illustre instrumentiste. Paul l'acheta car elle était symétrique et lui gaucher. Il rencontre John Lennon le 6 juillet 1957 à une fête paroissiale (kermesse), par l'intermédiaire de son ami Ivan Vaughan. Son premier pseudonyme est Paul Ramon, nom qui sera repris en hommage par les Ramones.
Après les Beatles, il joue en solo et avec son groupe les Wings, formé en septembre 1971 et dissout en mai 1981, qui inclut sa femme, Linda. Dans le premier album, intitulé tout simplement McCartney, et enregistré dans sa ferme en Écosse, il joue seul de tous les instruments (il sortira deux autres albums 100 % solo, McCartney II et 25 ans après, en 2005, Chaos and Creation in the Backyard). Le deuxième album, Ram, est toujours solo, mais y jouent déjà trois futurs membres de son groupe Wings, Paul et Linda, Denny Seiwell, et deux musiciens de studio ayant travaillé trois ans avec les Wings, David Spinozza, et Hugh McCracken.
Son album Ram suscita ce commentaire élogieux outre-Atlantique : « Les Beatles sont revenus. Ils s'appellent aujourd'hui Paul McCartney ». Il est de fait que Uncle Albert/Admiral Halsey y a quelques accents très 'Sgt Pepper's'. C'est cependant l'album Band on the run, en 1973, qui lui vaut la consécration des critiques. Paul enchaîne en 1975 avec l'album Venus and Mars, dans lequel figure une chanson destinée à ouvrir les concerts de sa tournée aux USA : Venus and Mars / Rockshow.
Silly love songs vaut à la tournée des Wings aux USA un succès qui ne cède en rien à celui des anciens Beatles. La chanson se veut une réponse sans méchanceté à John Lennon qui donnait à l'époque une coloration plus politique à ses chansons et avait déploré dans une interview la prolifération des Silly love songs en question, sans d'ailleurs citer Paul. Un téléfilm de Michael Lindsay-Hogg devenu mythique, Two of us, décrit la rencontre de John et Paul lorsque les Wings passèrent en tournée à New York. En 1978, il compose avec Denny Laine la chanson Mull of Kintyre, qui demeurera longtemps le 45 tours le plus vendu au monde.
En octobre 1979, il reçoit, pour l'ensemble de sa carrière, un disque de rhodium certifiant plusieurs records de ventes. Il est le seul artiste au monde à avoir reçu pareille récompense. 1979 est, par ailleurs, l'année de la sortie du dernier album des Wings : Back to the egg. La légende veut que Paul ait décidé de dissoudre le groupe après son arrestation au Japon pour détention de marijuana. L'album solo de Denny Laine, sorti peu après, accrédite cette légende par son titre "Japanese tears". Choqué par la mort de John Lennon, le 8 décembre 1980, Paul lui rend hommage sur son second album solo post-wings, dans la chanson "Here today". Cette chanson est reprise, bien des années plus tard, en 2003, sur son album live "Back in the world". On y trouve également une reprise en forme d'hommage de la chanson "Something" de George Harrison.
Après la mort de Linda, il épouse Heather Mills, ancien mannequin qu'il a rencontrée lors de l'organisation d'un gala pour Handicap International, et elle-même handicapée d'une jambe. Elle s'est, en 2006, attirée les foudres des tabloïds anglais à la suite de l'annonce de son prochain divorce avec Paul et l'accusation portée par ces mêmes journaux suivant laquelle elle aurait prêté son image, bien avant son mariage, à des photos de charme...
Son frère Mike McGear (Peter Michael McCartney), qui chantait déjà avant que les Beatles ne rencontrent le succès (et changea son nom à ce moment-là afin de ne pas passer pour opportuniste), faisait partie du groupe The Scaffold qui connut aussi son moment de gloire avec une chanson "à boire" Lily The Pink (*), #1 RU, fin 1968 . (*) Devenue en France par l'intermédiaire de Richard Anthony Le sirop typhon.
Paul McCartney et John Lennon sont considérés comme l'un des meilleurs duos d'auteurs-compositeurs du XXe siècle, avec Jerry Leiber & Mike Stoller ou Richard Rodgers & Oscar Hammerstein II ou Doc Pomus & Mort Shuman ou Burt Bacharach & Hal David ou... L'éternel jeune bassiste gaucher de Liverpool a composé un nombre inimaginable de succès sans jamais cesser de rechercher, d'explorer des formes nouvelles. Salué unanimement par la critique, son dernier album Memory Almost Full paru au printemps 2007, montre que Sir Paul n'a rien perdu de sa formidable créativité et rappelle qu'il est un des plus grands mélodistes du siècle.
Un jour, Paul croit se souvenir d'une vieille mélodie, la joue à George Martin - qui possède une importante culture musicale - et lui demande de retrouver la chanson d'origine pour acheter les droits d'adaptation, afin de la mettre à son répertoire. Les recherches restent vaines : il semblerait que la mélodie dont croit se souvenir Paul n'existe pas. Celui-ci va travailler dessus alors qu'il est en vacances chez son ami Bruce Welch, le guitariste rythmique des Shadows, en lui donnant le nom de Scrambled eggs, puis en changera le nom en Yesterday. George Martin suggère un quatuor à cordes pour son arrangement, ce qui à l'époque est considéré comme provocateur : qui a jamais vu en 1965 un orchestre de rock se faire accompagner d'un quatuor à cordes ? Quinze ans plus tard, cette chanson deviendra un standard, avec plus de 200 interprétations enregistrées, et une biographie de McCartney estimera que statistiquement, sur la planète, il y a à chaque instant une radio quelque part qui est en train de la passer.
John Lennon n'a jamais contesté à Paul la paternité totale de cette chanson, qu'il louera à deux reprises :
* dans How do you sleep, chanson s'en prenant vigoureusement à Paul alors en procès avec le reste du groupe, mais où John reconnaît de façon gouailleuse « The only thing you done was yesterday ».
* dans la conférence de presse où il indique qui a écrit quoi dans leurs chansons communes. Arrivé à Yesterday, il précise : Paul. Definitely his best.
Pour cette chanson et juste celle-là, Paul demandera à Yoko Ono, veuve de John, si elle accepterait que l'ordre immuable des auteurs qui est depuis leurs débuts et pour toutes leurs chansons « Lennon-McCartney » soit changé en « McCartney-Lennon » (rappelons que de son propre aveu John n'a rien fait dans cette chanson !). Yoko est ébranlée, ne dit pas non, demande à réfléchir... pour finir par refuser, au motif de ne pas embrouiller l'image mythique liée à cette griffe. En fin de compte, il est décidé que Yesterday sera créditée "McCartney-Lennon" alors que ce dernier n'y est pour rien.
Paul n'insistera pas. D'ailleurs, ce qu'il estime être « la plus belle chanson de tous les temps » n'est pas son Yesterday. C'est une chanson de l'album Pet Sounds des Beach Boys et qui se nomme God Only Knows...
La sortie de Sergent Pepper's Lonely Hearts Club Band suscite beaucoup de questions : pourquoi brusquement les Beatles se laissent-ils pousser les moustaches comme s'ils ne voulaient plus qu'on les reconnaisse, au risque de brouiller leur image ?
La réponse est simple : lors d'une balade en moto avec un de ses amis, Paul McCartney a eu un accident et a eu un problème au dessus de sa bouche (la peau était déchirée), il est allé chez un médecin, mais ce dernier a fait n'importe quoi et pour que sa cicatrice ne se voie pas, il s'est laissé pousser la moustache, et les autres Beatles l'ont suivi et ont eux aussi laissé pousser une moustache. Pourquoi, sur le quatrième de couverture, Paul est-il - seul de tous - représenté de dos ? Pourquoi sur la couverture, à côté des vrais Beatles avec leur nouveau look, ces Beatles « à l'ancienne », en cire, comme pour représenter la disparition de l'esprit Beatles ? Pourquoi, à l'avant-plan, cette tombe recouverte de fleurs représentant une guitare basse en forme de P (d'autant que l'assistance est composée de beaucoup de morts) ? Pourquoi le nouveau Paul moustachu porte-t-il un macaron noir « OPD » qui pourrait évoquer le sigle Officially Pronounced Dead, mention lapidaire désignant les soldats disparus ? Et pourquoi, surtout, ont-ils annoncé qu'ils arrêtaient les tournées, eux dont chacune était un triomphe ?
Lorsque l'album Abbey Road est sorti, on a pu constater d'autres indices sur la "mort" de Paul. Ringo, en noir, représente la mort. John, en blanc, représente la mort dans les pays orientaux. Georges, en "jeans", aurait creusé le trou où Paul aurait été enterré. Et Paul, en noir (couleur représentant la mort), est le seul nu pied. Il tient aussi sa cigarette de la main droite tandis qu'il est gaucher.
Une rumeur commence à frémir : Paul McCartney serait mort, et le groupe tenterait de cacher la chose en le remplaçant par un approximatif sosie. On découvre des « clés » sur cette « mort » dans de nouvelles chansons. Paul laisse courir la rumeur : ce côté canular l'enchante. Il fera juste un bref commentaire : « Qu'est-ce que j'apprends ? Je suis mort ? Pourquoi suis-je toujours le dernier à être mis au courant de tout ? ». La rumeur s'amplifiera malgré tout de plus en plus. Sur l'album Sgt. Peppper's lonely hearts club band, à la fin de la chanson du même nom, on entend "and let me introduce to you the one and only Billy Shears", Billy Shears serait un sosie de Paul McCartney, ayant remplacé l'ancien bassiste pour ne pas entamer la fulgurante ascension du groupe.
À la toute fin de la chanson "Strawberry Fields Forever", certains ont cru entendre John Lennon murmurer "I buried Paul" ("j'ai enterré Paul"). Lennon a par la suite indiqué qu'il marmonnait en réalité "Cranberry sauce".
Les rumeurs sur la mort de Paul ont depuis été démenties : en 1993, Paul fera un démenti humoristique en pastichant la couverture d'Abbey Road (elle aussi très fournie en éléments "indiscutables" comme le fait que Paul soit pieds nus ou l'immatriculation de la VW : 28IF). Son titre ? « Paul is Live ».
Ne pas perdre de vue l'influence quelque peu « surréaliste » de John Lennon (auteur d'un livre traduit en français sous le titre « En Flagrant Délire »), dans l'imaginaire des Beatles ("Tomorrow Never Knows", "Strawberry Fields Forever", "Lucy in the Sky with Diamonds", "A Day in the Life", "I am the Walrus").
Autre indice, rarement évoqué, qui peut témoigner de la volonté consciente de fabriquer une certaine image d'un artiste : les photos des pochettes recto/verso des compilations « Rouge » et « Bleue » parues en France, où l'on peut voir les Beatles photographiés à quelques années d'intervalle, en contre-plongé, dans la même attitude et la même cage d'escalier.
En 1978 Eric Idle des Monty Python exploite ce thème de façon comique grâce au groupe qu'il a créé : The Rutles, hommage parodique aux Beatles. Le film All you need is cash fait ainsi apparaître non pas la mort de Paul mais celle de George par toutes sortes d'indices incongrus, comme le fait que Stig (George) ne porte pas de pantalon sur la couverture de "Shabbey Road" ou que chanter à l'envers "Sgt Rutles Only Darts club Band" est supposé obtenir (traduction) "Honnêtement Stig est mort depuis longtemps". En fait cela donne : "Dnab Bulc Strad Ylno Srettur Tnargress".
La popularité d'Internet a contribué à entretenir ce mythe. Certains persistent à croire en la mort de Paul McCartney, avec des « preuves » basées sur des photographies et l'analyse des paroles des chansons [1]. Des sites entiers sont consacrés à la mort présumée de McCartney.
Brian Epstein avait fait de son mieux pour cacher que John Lennon était marié (il était meilleur pour leur image auprès des jeunes groupies que celles-ci les croient célibataires), mais l'information transpira. Lorsque la question fut évoquée dans une interview du groupe, John vanta les joies de la paternité, tandis que Paul déclarait que cette condition ne l'attirait guère. Après A hard day's night, Jane Asher deviendra une sorte de « fiancée permanente » de Paul, qui offrira quelques chansons à son frère Peter Asher des chanteurs Peter and Gordon (dont World without love). Ils étaient inséparables, on les voyait partout ensemble, et puis un jour Paul, dernier des Beatles à être resté célibataire, annonce son mariage avec... une jeune américaine divorcée nommée Linda Eastman ! Les chercheurs de clés se déchaînent : n'est-ce pas la preuve attendue que ce Paul-là n'est pas le même Paul ?
Dès cette date, Paul se pose en fanatique monogame : Linda est mobilisée dans son groupe Wings, Paul ne tarit jamais d'éloges sur Linda, Paul crée des chansons pour célébrer ouvertement Linda (Letting go), Paul indique à longueur d'interview que la chance de sa vie est d'avoir rencontré Linda, etc. Dans un monde du show-biz où le divorce est chose courante (les autres Beatles ont l'occasion de le découvrir !), contre toute attente, c'est le couple de Paul et Linda qui restera stable jusqu'à la mort de celle-ci.